La Secte des Rôlistes Hérétiques
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

Prémice au Grand Hiver.

3 participants

Aller en bas

Prémice au Grand Hiver. Empty Prémice au Grand Hiver.

Message  Reiðr Þórbjarnasonr Lun 19 Juil - 13:55

On va mettre ici l'expédition vers la Dame de Givre, avec la mission de sauvetage de la princesse de Hirsk (le titre est celui du scénar, donné dans le livre, je crois).

Donc, comme d'hab, comme j'arrête pas de me faire interrompre par ma mère, j'éditerai au fur et à mesure pour compléter. Ah, j'ai aussi oublié les noms de quelques persos comme le capitaine (j'ai pas mon carnet sous les yeux).
_____

Lundvarr montait sur le bateau. Ils étaient arrivés ici en vitesse, il y a à peine dix minutes, et il leur avait fallu accepter une mission d'importance primordiale. Bon... quelle était cette mission, il n'en savait rien. Le capitaine du langskip avait utilisé une suite d'arguments plus tordus les uns que les autres pour qu'ils acceptent tout de même, sans jamais leur révéler la nature de cette mission. Pour Lundvarr, argumenter pour qu'il accepte était tout à fait superflu. D'une part, le roi d'Odense lui avait demandé de l'aider, et il ne pouvait se défaire de son devoir vis-à-vis de lui. D'autre part, il commençait à se languir sur l'île de Fyn, et ces expéditions vers l'inconnu étaient toujours la source d'une expérience riche en apprentissage. Le savoir, chez les Thulr, c'est sacré.

Un peu plus loin, en mer, le capitaine du knörr les réunit tous, afin de leur expliquer en quoi consistait cette mission d'une "importance capitale". Quelques jours plus tôt, le roi d'Odense avait subi un rêve si obscur qu'il avait dépassé le savoir-faire de la völva la plus savante de l'île de Fyn. Toutefois, ce rêve semblait bien plus qu'un rêve : le roi y avait vu la mort de toute l'île, dans un cauchemard de flammes voraces et de fumées mortelles. Ils avaient donc été envoyés, Ormr Reiðarsonr, Sven Hrolfssonr, Óláfr Ottarsonr, lui, et un berserkr du nom de Úlfarr, trouver une prophétesse dont l'existence n'était que supposée, et dont la puissance semblait presque divine. Cette völva légendaire se nommait la Dame de Givre, et elle vivait sur une île que nul ne pouvait trouver. D'autre part, personne n'était jamais revenu d'une expédition pour la trouver... Hum... S'il n'était déjà en haute mer sans savoir nager, Lundvarr aurait rit au nez du capitaine et serait partit en jurant, mais là, impossible de faire demi-tour.

Arrivé au bras de mer entre le Jylland et l'ouest de la Norvège, le Skaggerak, ils se rendirent compte qu'un navire les suivait. Un petit Dreki aux pavillons rouges. Lundvarr se rapella soudain ce que représentait cette couleur : ce navire était un navire pirate. Bon, sachant que ces pirates rechignaient à attaquer un ennemi trop nombreux, ils décidèrent de s'amuser un peu, et de gagner un bateau (ça coûte cher, un bateau). Le fils du jarl du clan Kjari ordonna à tout le monde de se cacher derrière les boucliers du bastinguage, ou sous les bancs. Lundvarr et le forgeron restèrent debout, apparemment trop inoffensifs pour inquiéter qui que ce soit. Bientôt, les pirates les abordèrent. Une mêlée brève mais violente. Le berserkr Úlfarr fit violemment preuve de sa valeur au combat. Les fynois gagnèrent donc un nouveau bateau. Après une brève inspection de son équipement, ils déduisirent qu'il venait de Hirsk, une ville de truands et de pirates à environ cent kilomètres au sud de Borre.

Ils reprîrent donc leur recherche de l'île de la Dame de Givre...
Au bout de quelques jours, ils se réveillèrent au milieu d'une épaisse brume. Par chance, les bateaux ne s'étaient pas séparés, ils purent progresser ensemble dans le brouillard. Enfin, ils accostèrent.
Il faisait très froid, ici. Lundvarr resserra sa fourrure sur ses épaules et sauta de l'embarcation. Les galets de la plage crissèrent sous ses pieds tandis qu'il inspectait le rivage. La côte semblait suivre une courbe qui indiquait qu'ils se trouvaient sur une île. A l'intérieur des terres se trouvaient des hauteurs, collines et falaises couronnées de brume. Sur les plus hautes se trouvaient des taches blanches. De la neige. Pourtant, l'année était bien avancée.
Ses réflexions furent interrompues par un cri venant de la forêt proche. Une meute de sauvages s'approchait ; presque nus et trébuchants sur les galets, ils brandissaient des gourdins et des javelines primitives. Lundvarr sourit. Même pour lui, ce serait facile.
Ce fut facile. Ormr se blessa tout de même la jambe. Les sauvages s'enfuirent, pourchassés par Ulfarr. En attendant qu'il reviennent, ils établirent leur camp entre les langskip. Le berserkr resta les garder, et ils partirent à la recherche de la Dame de Givre, si cette île était bien celle où elle vivait.

Ils suivirent un sentier, à peine une piste laissée par le gibier, qui menait vers les hauteurs. Ils tournèrent à une intersection afin d'éviter le village des sauvages, et se retrouvèrent confrontés à un obstacle. Lundvarr grimaça. Dans son esprit se reformait une ombre, un bruit de branche qui casse et d'atterrissage violent dans un buisson. Des souvenirs sinistres et douloureux. Malgré tout, il tenta d'escalader la paroi, légèrement inclinée mais très longue. Le résultat ne tarda pas. Un cri, un bruit d'os qui craque. Lundvarr, rendu lucide par la douleur, se posa une attelle en attendant qu'on l'arnache correctement. Quand ce fut terminé, on le tracta jusqu'en haut de la paroi rocheuse et il s'appuya sur l'épaule d'un de ses compagnons afin de pouvoir marcher. Ils marchèrent donc et arrivèrent (ô surprise) à une grotte. A peine une fente dans la colline qui leur faisait face, mais assez large pour laisser passer un homme. Le vent s'intensifia soudainement dehors, et ils coururent s'abriter dans la grotte. Arrivé là, l'un des hommes, un guerrier engagé par le capitaine bidouillon, commença à prononcer des propos rageurs à l'encontre des dieux, et de "toutes ces foutaises prophétiques". Un compagnon du guerrier se porta volontaire pour veiller sur lui tandis qu'ils continueraient plus loin, et ils poursuivirent leur route sans incident notable...

Le conduit rocheux commença à s'élargir, tandis qu'une lueur bleutée illuminait ses parois, venant du fond de la grotte. Ils avancèrent vers la source de cette lumière, d'un pas plus pressant.
Le tunnel déboucha dans une immense salle. Un lac souterrain occupait l'ensemble de la salle, sa surface gelée réfléchissait une lumière dont la provenance était inconnu. Lundvarr avança, bouche bée, sur la surface givrée, son souffle dessinant des volutes de brume. Au centre de la salle se trouvait une colonne de glace d'un diamètre irréel. Elle était sculptée très finement en une représentation du frêne de vie Yggdrasill, la représentation la plus fidèle et la plus magnifique qu'il lui ai jamais été donné de voir. Les neufs mondes trônaient sur la circonférence de l'arbre, à des alttudes plus ou moins élevées, et les fragiles feuilles de givre semblaient supporter la voûte de pierre de la caverne. Au bas de cette image lumineuse et froide se trouvait une silhouette à la chevelure blanche. Tous s'avancèrent vers elle, certains à moitié trébuchants. C'était une femme. Elle portait une robe blanche, dénuée d'ornements et ses cheveux d'un blond pâle se déversaient librement dans son dos. Elle parla doucement, mais distinctement :
-Je vous attendais.
Et Sven demanda :
-Vous êtes la Dame de Givre ?
...



Dernière édition par Reiðr Þórbjarnasonr le Ven 20 Aoû - 15:19, édité 5 fois
Reiðr Þórbjarnasonr
Reiðr Þórbjarnasonr
Acolyte confirmé
Acolyte confirmé

Messages : 60
Points (attribués en postant) : 5510
Date d'inscription : 19/06/2009

Feuille de personnage
Carrière actuelle :: Thulr mécano àpeuprètouvore

Revenir en haut Aller en bas

Prémice au Grand Hiver. Empty Re: Prémice au Grand Hiver.

Message  Hemos Lun 19 Juil - 18:15

Laurent, là tu oscille entre la troisième et la première personne, c'est pas terrible... essaie de corriger.

Orm était mal réveillé. Pourquoi les départs devaient de coutume s'effectuer à l'aube ? Aurait-ce été moins noble de partir au milieu de la course du soleil ? On les avait levés sans plus d'explication, ou alors qu'ils se devaient de remplir une mission très importante pour Hrolf, le Jarl de leur village d'accueil depuis les semaines passée. C'était donc à moitié habillé et la bouche pâteuse qu'il se présenta devant l'embarcation et un petit comité d'accueil.

Hrolf les remercia chaleureusement, il leur présenta "truc", le capitaine du navire et leur confia plusieurs de ses meilleurs guerriers. Le géant qui avait partagé sa corne avec lui, l'ulfedinn, en faisait partie. Orm compris que l'affaire était grave, d'une manière ou d'une autre.
Le Jarl avait les traits marqués, il avait du être renversé par quelque sombre augure, il faisait presque peur à voir.
Orm scruta les visages présents, il en connaissait la plupart. Son attention fut cependant retenue par des traits burinés cette fois, un seul œil soutint son regard. L'homme se tenait près de ses compagnons, ceux qui comme Orm allaient prendre la mer. Il portait des habits élimés d'artisan, les tissus brulés et ses mains calleuses et noires l'orientèrent vers un forgeron. Seulement il connaissait celui du village. Il se pencha vers le Thuldr qui lui expliqua qu'il s'agissait de "bidule", un forgeron itinérant qui avait tenu à les accompagner. Orm haussa les épaules.
Après les derniers adieux, la quinzaine d'hommes monta sur le knörr et regarda lentement l'île de Fyn s'éloigner.
Quand elle fût hors de vue, le capitaine prit Orm et ses trois compagnons à part. Il leur expliqua la raison de leur départ. Hrolf avait dernièrement fait un rêve, horrible et pernicieux, le genre de rêve qui ne pouvait en aucun cas être de son fait. Dans son songe, il avait vu la fin de son village, les femmes qui avaient perdu leur honneur des dizaines de fois pleuraient, recroquevillées sur elles mêmes, la chaume brulait, le sang coulait. Le Jarl était persuadé que cette vision allait se réaliser si rien n'était fait. Il avait donc dépêché les hommes qui avaient sauvé sa fille et son enfant pour trouver la seule personne qui pourrait décrypter cette augure : La dame de givre.
Cette puissante sorcière vivait sur une île que personne n'avait encore trouvée, on racontait qu'il y faisait si froid qu'aucune créature ne pouvait y vivre. Et c'était là qu'ils devaient se rendre.

Les jours passaient et il fallait bien s'occuper. Orm passa son temps à s'entrainer au maniement de la lance, des javeline et à jouer avec les guerriers, sa bourse grossit significativement.
Un jour ou il s'entrainait, ils vit pointer des fanions rouges. Des pirates à n'en pas douter, on les disaient fort lâches et attaquaient rarement en sous nombre. D'un commun accord, Sven et Orm firent se cacher la moitié des marins sous les banc ainsi qu'Ulfar la brute.
Comme attendu les pirates accostèrent, mais durent vite déchanter quand huit hommes sortirent de leur cachette. Les prouesses martiales d'Ulfar éclipsèrent quelque peu celles d'Orm et il en fut vexé. Mais le fait était qu'ils avaient gagné un bateau. Sven se chargea de le maneuvrer.

Après de nombreux jours de cabotage, les aventuriers mouillèrent sur une île glaciale dont la nature ne fut un secret pour personne. Ils se mirent en quête de monter leur camps entres les drakar sous les conseils avisés du forgeron. Mais à peine avaient ils tiré les bateaux sur la plage qu'un groupe de sauvages à demi nus les chargèrent. Ulfar se précipita sur eux, Orm resta plus mesuré mais non moins efficace, une première attaque trancha une gorge, une deuxième embrocha deux ennemis. Avant d'achever un quatrième, celui-ci brandit une sagaie avec un cri rageur et l'envoya. Elle vint se ficher dans la jambe d'Orm qui chancela de douleur.
Plusieurs cadavres gisaient aux pieds de l'Ulfedinn, un marin était tombé lui aussi. Ayant perdu plusieurs des leurs, les assaillants s'enfuirent, poursuivie par Ulfar.
L'exploration allait pouvoir commencer.

L'équipe se composait de "bidule", Lundvar, Sven, Orm et de deux guerriers. Après une demi-heure de marche, il était évident que le groupe allait devoir franchir une imposante falaise.
En tant normal, ce défi aurait réjouit Orm, seulement sa jambe commençait à peine à le laisser en paix. Malheureusement, il apparut que le jeune homme était de très loin le plus agile du groupe. C'est donc serrant des dents qu'ils entama son ascension.
Arrivé en haut, l'homme était plus blanc encore qu'à son habitude, il gémit en massant sa cuisse, le sang s'échappait à nouveaux et souillait ses bandages, pourtant convenablement serrés. Ils attacha sa corde à un rocher et l'envoya aux autres. Sven et "bidule" se hissèrent sans gène particulière, la force du forgerons compensant son inaptitude congénitale à l'escalade.
Arrivé à mi-course, Lundvarr, lui, tomba comme une pierre. Il resta sur le sol, inanimé.
Les deux cotés tombèrent d'accord pour monter un camp jusqu'au lendemain.
Aux premières lueurs le tuldr fut hissé, la marche continua.
Le froid était de plus en plus mordant, les six compagnons se réfugièrent dans une caverne.
Orm avait été assez réticent, cette gorge rocheuse avait semblé les happer intentionnellement.
Le fait fut qu'ils entrèrent et qu'ils installèrent un camp. Un des soldats commença à blasphémer, Orm fut tenté de le molester quand son camarade l'arrêta, il avait toujours été ainsi et il valait mieux ne pas lui chercher d'ennuis. C'est donc à quatre que le groupe progressa dans la montagne, les parois rocheuses étaient glacées. Ils arrivèrent enfin dans une magnifique caverne, toute tapissée de runes pour ce qu'il en connaissait. Au centre, au milieu d'une flaque figée, stalactite et stalagmite se rejoignaient. Sur cette colonne naturelle étaient gravées les représentations des neufs mondes légendaires, formant un superbe arbre de vie.
Dans la brume glacée une silhouette avança. La dame de givre parla, de leur destin, ils étaient liés à celui du village, ils devraient regarder le visage du pendu.
Elle repartit aussi énigmatique qu'à l'aller, sans même répondre à la seule question d'Orm dont l'impertinence était toute voulue : "êtes vous une elfe ?".
Les quartes aventuriers repartirent sans beaucoup plus de réponses qu'à l'aller.
Arrivés à la première caverne, un seul des guerriers était présent, agenouillé, il avait l'air désenparé et agars. Sa seul réponse fut "vus n'avez qu'à aller voir dehors".
C'est ce qu'Orm fit. Le soleil s'était levé, un arbre se dressait devant eux auquel pendait un fruit étrange. Percé de sa lance et pendu, le guerrier s'était arraché un oeil et regardait une colline proche. Suivant les paroles de la Dame, Orm ressera ses bandage et escalada la roche.
A sa grande surprise, il ne ressentit pas de douleur et monta très rapidement, du haut, il pouvait voir une meute de loups tournant autours de ses amis. IL se releva, ses yeux se posèrent sur deux corbeaux. Ils le regardèrent un moment puis coassèrent en s'envolant. Orm découvrit alors une superbe lance ouvragée, aucun humain ne serait arrivé à un tel résultat, il en était sûr.
L'homme redescendit, lance dans le dos et la montra ensuite à ses compagnons.
Les loups fuirent en ricanant comme des hyènes. Lundvar examina l'objet avec l'attention qu'il méritait. Après réfléxion il déclara qu'il s'agissait de la lance des corbeaux, une arme destinée à Baldr lui même et qui fut perdu au jeu, gagnée par un géant, celui-ci se la laissa dérober à son tour par un humain qui, de surcroit, lui planta dans le pied. Orm considéra la lame légendaire puis se mit en chemin vers les bateau. IL s'avéra qu'un chemin bien plus simple existait.
A leurs retour, le bruit du fer contre le bois résonnait, les sauvage d'un village proche avaient apparemment attaqués, par dizaines, Ulfar et les autres avaient tant bien que mal réussis à les maintenir à distance tout en poussant les bateaux. Plusieurs d'entre eux était tombés.
Les cinq hommes se frayèrent un chemin dans la masse grouillante et montèrent sur le pont.
Orm n'était pas mécontent de quitter cette île de fous et se demandait, en définitive, ce qu'ils y avaient vraiment trouvé. Une présence peu familière dans son dos répondait partiellement à cette question.

Quelques temps plus tard, une autre île pointa à l'horizon, elle était la scène à un spectacle étonnant. Deux navires avaient mouillés, l'un aux pavillons rouges qui fit sourire Orm, l'autre lui était inconnu. Les marins se mirent d'accord pour se diriger vers l'îlot et de porter assistance aux malheureux. Ainsi, une quinzaine de guerriers débarquèrent sur la plage pour croiser le fer. Les pirates, surpris, tombèrent les uns après les autres. Orm et Ulfar gravirent le bastingage du navire forban et en prirent rapidement le contrôle, en tuant deux pour l'exemple. Les autres furent ligotés et parqués comme des animaux.
Descendant du bateau, Orm se mit en quête de discuter avec le capitaine du second navire, un jut d'une trentaine d'années du nom de "tagadatsointsoin".
"tagadatsointsoin" était robuste et droit, il exhalait la franchise.
Il leur expliqua avec une légère pointe d'accent que lui et son navire faisait partie de l'escorte de la princesse jut et du fils de Hord Beinirson, le jarl de l'île de Fyn. En effet, Hord et la princesse allaient sous peu être marié, dans une tentative de liaison entre le Jetland et le Dannemark. Ce projet était de l'initiative du rois Frodi dit l'usurpateur et déplaisait fortement à Hord.
Les navires rentraient au Jetland quand ils subirent une attaque coordonnée de plusieurs embarcation pirates, les deux personnages de marque et leurs langskip avaient été isolés dans la bataille, il était plus que possible qu'ils soit à présents retenus par les forbans.
Orm quand à lui exposa dans les grandes lignes les raisons de leurs présence, son histoire parut interresser "tagada".
"-Il me semble que vous n'avez pas été placés sur notre chemin par hasard, observa Orm.
-En effet, répondit "tagada", d'une manière ou d'une autre Orm Reidarsson, nos destins sont liés, nous seront amenés à en reparler, mais pour l'heure, fêtons cette victoire comme il se doit."
Ceci fut fait et l'hydromel coula à flot, jut et danois burent de bons cœur ensemble. "bidule" s'alcoolisa plus que de raison, comme à son habitude, Orm se montra plus retenu, lui aussi, comme à son habitude. Comme les danois manquaient de cap, que les jut s'étaient révélés fort sympathiques et qu'un haut dignitaire de l'île de Fyn était en danger, il fut décidé que "truc" et que Sven navigueraient vers la capitale connue des pirates, Hirsk. Le devoirs de "tagada" exigeait qu'il aille prévenir Hord de la disparition de son fils et de sa promise.
Seuls deux langskip étaient en état de naviguer, "truc" prit donc la direction du navire pirate pour plus de discrétion. Les représentants des deux nations se quittèrent mais il était certain que leurs chemins allaient se recroiser.

La route vers Hirsk dura plusieurs jours, assez pour que le thuldr en fasse le portrait. Cette ville bien qu'imposante et riche du fait des flux de marchandise et de viande humaine qui la traversait était le repaire de la pire racaille de Scandia, le rois forban autoproclamé dirigeait la capitale de plusieurs villages similaires d'une main de fer. La loi en place était unique, la loi du plus fort, plusieurs centaines de hirdmen se chargeaient de la faire respecter.
Une ville ou on aime mieux être pirate que danois.
Hirsk était construite au bord d'une crique, protégée naturellement. On racontait cependant que la capitale disposait d'autres protections du fait de ceux qui les premiers l'avait construite.
Ces rumeurs se virent confirmer à l'approche de la ville.
Aux deux pointes de la crique se dressaient fièrement autant d'imposantes tours de garde, chacune de ces tours soutenait l'extrémité d'une chaine métallique comme Orm n'en avait jamais vu. Quand le bateau arriva en vue de la citée, l'ouvrage pesant s'enfonçait dans l'eau à la manière de quelque serpent de mer gargantuesque, laissant libre champ aux bateaux d'accéder au port de Hirsk. Orm et ses compagnons restèrent bouches bées devant ce travail à la fois d'orfèvre et de forçat. A l'évidence, aucun humain ne pouvait en être à l'origine.
Comme ils l'avaient prévues, la ville fourmillait : du bastingage déjà tous pouvaient voir, même Olafr chez qui ce sens avait été considérablement amputé, les cales de dizaines de navires par intermittence se remplir et se vider de différentes sortes de marchandise. Orm se demanda si les personnes qu'il cherchait pouvaient se trouver parmi la masse grouillante des infortunés esclaves dont ils pouvait contempler le débarquement, probablement pas.
Le navire volé se rapprochait prudemment du port. Ni à l'apontage, ni lors du débarquement ils ne virent de signe de méfiance chez les autochtones, ce qui les rassura quelques peu : ils étaient des marchand parmi tant d'autres dans la grande ville de Hirk.
Ils étaient dans la cité des pirates, anonymes et toujours à la recherche du fils de Hord et de sa promise.

Tous les danois étaient sur les quais et l'heure était à la distribution des rôles : il fut convenu qu'Ulfar et les marins resteraient près de leur embarcation, Olafr et le thuldr irait consulter différents tenanciers dans le quartier marchand. Sven et Orm que la maitrise des lames et les combats avaient déjà rapproché avaient décidé, non sans une certaine malice, de glaner des informations dans l'une des auberges du ports. Orm ne put s'empêcher de sourire en voyant la mine du forgeron se renfrogner un peu plus : il n'avait pas songé à cette éventualité !
Marchant tous deux, Orm et Sven se mirent d'accord pour éviter les tavernes à filles qui bordaient les quais et optèrent pour un établissent plus sobre et moins luxurieux. Dans la salle étaient assis une poignée de réguliers qui semblaient marcher à l'hydromel depuis le petit matin au bas mot et à une autres table jouaient trois marins avec dés en os et gobelets.
Sven alla s'entretenir avec le tavernier après avoir jeté un regard à Orm qui lui se dirigea tout droit vers la table des joueurs. Ceux-ci amusé, voire un brin moqueurs lui firent une place et lui confièrent un gobelet chargé de dés. Ce jeux était bien connu d'Orm, peut être trop bien : pendant les premiers jours de la traversée, il avait jouit d'un avancement pécuniaire non négligeable aux dépends des marins si bien qu'il n'avait plus trouvé de partenaire de jeux jusqu'alors. C'était donc avec une confiance en lui certaine que le mercenaire retourna son gobelet en bois sur la table. La première mise fut moyenne et laissa à Orm le loisir d'examiner les autres joueurs : l'un deux avait l'air relativement rusé, les gros bras et les regards vides des deux autres laissaient dangereusement sous-entendre qu'ils n'avaient pas du inventer la lanterne.
La mise de la partie suivante fut bien plus conséquente et eut une couleur doré bien inhabituelle pour une telle auberge. La mine roublarde de son adversaire lui fit redoubler d'attention.
La partie se déroula sans accrot jusqu'à ce qu'un geste capte son regard. C'était ténu, et il reconnaissait volontiers que la manœuvre était experte, mais c'était là : un dé supplémentaire était apparut dans le gobelets de l'intriguant.
Le lancier qui avait pris la précaution, pour les raisons de discrétion évidentes, d'envelopper ses différentes armes dans du tissus, se leva de sa chaise d'un bond, cette dernières fut projetée au sol dans un fracas qui retint l'attention de toute la salle. Sven mit discrètement la main au pommeau et l'aubergiste rangea avec empressement les différentes flasques qui reposaient sur son comptoir. Les trois marins ne tardèrent pas à se lever à leurs tours, Orm remarqua avec un frisson qu'ils semblaient beaucoup plus grands une fois debouts. Il ne se démonta pourtant pas.
"-Tu as triché, j'exige la totalité des mise ou...
-ou quoi ? écoute le pégu, vous êtes deux, nous trois et on a sept copains dehors, juste derrière cette porte, alors même si t'as vu quelque chose, tu vas reprendre tes billes et te barrer bien gentiment, compris ?"
Le disciple de Loge réfléchit un court instant, puis, la mine fermée, il saisit d'un geste son or et repassa la porte. Il reviendrait.
L'homme n'avait pas mentit, des gaillards du même gabarit attendaient bel et bien devant l'auberge. Orm rit intérieurement, quelle ironie, d'ordinaire, c'était lui qui trichait du début à la fin...














Dernière édition par Hemos le Ven 31 Déc - 13:02, édité 7 fois
Hemos
Hemos
Acolyte confirmé
Acolyte confirmé

Messages : 122
Points (attribués en postant) : 5604
Date d'inscription : 30/05/2009

Feuille de personnage
Carrière actuelle ::

Revenir en haut Aller en bas

Prémice au Grand Hiver. Empty Re: Prémice au Grand Hiver.

Message  Jensr Ulfr Jensson Lun 19 Juil - 21:31

Pas mal, pas mal...
Je travaille toujours sur la Fynarmannasaga, qui serait donc le point de vie du MJ (en quelque sorte vu d'Asgard Rolling Eyes ), mais pourquoi pas compiler vos propres témoignages dans un autre recueil ? Du genre "Mémoires et aventures des hommes de Fyn" ? Ça valoriserait vos écrits et le temps que vous avez pu y passer.

En tout cas, je n'aurai bientôt plus accès à Internet et ce pour 1 mois, donc n'attendez pas trop de réponses de ma part et évitez de faire des bêtises sur ce beau forum Rolling Eyes tongue


Sinon, j'avance pour la saga, j'avance. J'espère la poster "complète" (à savoir les 4 premières aventures) dès mon retour.
Jensr Ulfr Jensson
Jensr Ulfr Jensson
Seigneur Inquisiteur
Seigneur Inquisiteur

Messages : 332
Points (attribués en postant) : 5865
Date d'inscription : 28/05/2009
Age : 30
Localisation : Midgard

Feuille de personnage
Carrière actuelle :: MJ

https://srh-dijon.forumgaming.fr

Revenir en haut Aller en bas

Prémice au Grand Hiver. Empty Re: Prémice au Grand Hiver.

Message  Reiðr Þórbjarnasonr Lun 19 Juil - 23:14

Comme je l'ai dit, les fautes de personne et de temps, c'est ma mère qui me quémande, je perds donc le fil de mon écriture. ><

Et puis d'abord, prout!



Ivan part... on va pouvoir écrire des gros mots partout.
Par exemple : [CENSURÉ] ( Twisted Evil )
Reiðr Þórbjarnasonr
Reiðr Þórbjarnasonr
Acolyte confirmé
Acolyte confirmé

Messages : 60
Points (attribués en postant) : 5510
Date d'inscription : 19/06/2009

Feuille de personnage
Carrière actuelle :: Thulr mécano àpeuprètouvore

Revenir en haut Aller en bas

Prémice au Grand Hiver. Empty Re: Prémice au Grand Hiver.

Message  Hemos Mar 20 Juil - 0:34

je pensait que la saga et nos témoignage étaient les facettes d'un seul et même ouvrage...
Hemos
Hemos
Acolyte confirmé
Acolyte confirmé

Messages : 122
Points (attribués en postant) : 5604
Date d'inscription : 30/05/2009

Feuille de personnage
Carrière actuelle ::

Revenir en haut Aller en bas

Prémice au Grand Hiver. Empty Re: Prémice au Grand Hiver.

Message  Jensr Ulfr Jensson Mar 20 Juil - 15:33

Je sais que c'est ce que tu pensais. Et j'ai essayé de t'expliquer que ce n'était pas le cas à plusieurs reprises mais visiblement je m'y suis mal pris...
De toute manière, au vu de l'évolution des événements, je pense qu'effectivement (comme annoncé plus haut) tout rassembler dans UN SEUL ouvrage.
Jensr Ulfr Jensson
Jensr Ulfr Jensson
Seigneur Inquisiteur
Seigneur Inquisiteur

Messages : 332
Points (attribués en postant) : 5865
Date d'inscription : 28/05/2009
Age : 30
Localisation : Midgard

Feuille de personnage
Carrière actuelle :: MJ

https://srh-dijon.forumgaming.fr

Revenir en haut Aller en bas

Prémice au Grand Hiver. Empty Re: Prémice au Grand Hiver.

Message  Hemos Ven 31 Déc - 12:32

j'ai continué l'écriture Smile
Hemos
Hemos
Acolyte confirmé
Acolyte confirmé

Messages : 122
Points (attribués en postant) : 5604
Date d'inscription : 30/05/2009

Feuille de personnage
Carrière actuelle ::

Revenir en haut Aller en bas

Prémice au Grand Hiver. Empty Re: Prémice au Grand Hiver.

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum